Alors que la France est dans sa troisième semaine de confinement, le gouvernement réfléchit déjà sur les mesures à prendre après-confinement. L’idée est de surveiller comment progresse l’épidémie et de limiter les risques d’une seconde contamination après la levée totale du confinement.
Une application pour tracer les malades de Covid-19
Comme nous l’avons précédemment mentionné, le gouvernement français réfléchit sur les mesures à prendre pour l’après-confinement. Pour cela, les dirigeants pensent à mettre en place une application qui permettrait de tracer les malades de coronavirus afin d’alerter les personnes avec qui ils auraient été en contact ou croisé.
Cette technologie encore connue sous le nom de « Contact Tracing » a été inspirée de ce qui a été fait au Singapour. En effet, le gouvernement veut encourager la population à télécharger l’application qui permet de surveiller les personnes potentiellement contaminées avec qui elle aurait été en contact.
Scanner les interactions via le Bluetooth
En clair, l’application fonctionne au Bluetooth et serait en mesure de scanner pendant quinze jours environ les interactions des smartphones. Le but serait de les transformer en émetteurs et récepteurs de signaux et de signaler à la population les malades avec lesquels elle aurait été en contact. Toutefois, il est important de savoir que seules les personnes qui auront téléchargé l’application recevront les alertes d’un risque de contamination. De cette manière, elles sauront qu’elles ont été exposées à un malade dont l’anonymat demeurera préservé.
Si la solution est intéressante, la mise en place de ce dispositif nécessite cependant un nombre plus important de tests. En effet, il faudrait être en mesure de tester une plus grande partie de la population afin d’identifier les personnes malades.
Qu’en est-il du respect de la vie privée des utilisateurs ?
Si l’application est intéressante pour retracer les personnes malades, de nombreuses personnes se posent des questions en ce qui concerne l’ingérence dans la vie privée des utilisateurs. D’après Edouard Philippe, le traçage numérique n’est pas obligatoire. En plus de cela, le Premier ministre prône l’utilisation de ces méthodes de traçage numérique sur la base d’un engagement volontaire. Il souligne par ailleurs que c’est grâce à ce type d’outils « que certains pays ont procédé à l’isolement très strict » des personnes malades.
De ce fait, l’application envisagée n’accéderait donc à aucune information de votre smartphone (géolocalisation, messages, répertoire, etc.). Elle accédera uniquement au Bluetooth et se contentera d’enregistrer uniquement les appareils équipés de la même application qui ont été dans son environnement immédiat pendant 15 minutes au moins. C’est de cette manière qu’elle notifiera les risques d’infection aux personnes qui ont été en contact avec des malades.